Parcours sonores géolocalisés Listeners
« Points de vue sur Saint-Esprit, terre d’accueil » a été inauguré en 2020 lors de la 4ème édition du festival Points de vue, suivi de « Points de vue sur Bayonne, histoire(s) au fil de l’eau » lancé pour les Journées Européennes du Patrimoine 2021 et par « Points de vue sur les Hauts de Bayonne » ouvert en juin 2022.
Né en 2007, le centre d’art Spacejunk initie dix ans après sa création, le festival Points de vue : des fresques murales monumentales et des interventions artistiques plus discrètes disséminées à ciel ouvert dans différents quartiers, offrant à Bayonne un panorama de l’art urbain international.
La première balade, intitulée « Saint Esprit, terre d’accueil », lie les fresques à l’histoire du quartier multiculturel de Saint Esprit (quartier de la gare, point d'étape des pélerins de Compostelle, quartier d'accueil de différentes vagues de migrations du Moyen-Âge à nos jours) et à son patrimoine (villas Art Déco du bord de l'Adour, chalets, infrastructures portuaires du port de Bayonne). Lors d’un voyage dans l’espace et dans le temps, l’auditeur suit un pèlerin et qui propose d’entendre des langues et des voix multiples : celles d’artistes invités à réaliser les fresques, de religieux des Hospitaliers du Saint Esprit, de pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, de juifs sépharades chassés d’Espagne ou du Portugal qui développèrent la tradition chocolatière de Bayonne, de commerçants, de voyageurs et de migrants d’hier et d’aujourd’hui, celle du chanteur basque Beñat Achiary.
La seconde balade, intitulée « Bayonne : Histoire(s) au fil de l’eau », invite à traverser l’Adour, du quartier Saint Esprit au Petit Bayonne, le cœur historique de la ville, au rythme trépidant d’un récit de voyage entre l’ici et l’ailleurs, le passé et le présent. Les gestes et les intentions des artistes se font le reflet de la culture et de l’identité basque. On retrouve quelques voix locales, dont celle du ténor basque Gorka Roblès pour évoquer les arènes et les taureaux. Grands faits historiques et petites histoires de quartiers s’entrecroisent tout au long de ce parcours singulier, entre terre et fleuve.
La troisième balade, intitulée « Points de vue sur les Hauts de Bayonne : architecture, paysages et patrimoines monumentaux », produite en 2022, vous invite à découvrir le quartier des Hauts de Bayonne. Fresques monumentales, vue imprenable sur les Pyrénées et sur le cœur historique de la ville, ensemble de logements conçu par l’emblématique architecte Breuer, symbole de modernité dans les années 70 et désormais inscrit à l’inventaire du patrimoine architectural du XXème siècle : Ici, on voit les choses en grand ! De l’école de cirque Oreka, en passant par les nombreux clubs sportifs, vous traversez la place des Gascons, vous parcourez les chemins, avec, au creux de l'oreille, les chroniques d'un voyageur, l’intervention d’un personnage de journaliste joué par Jules-Edouard Moustic, les mots des habitants collectés lors d’ateliers d’écriture menés par l’auteure de la balade auprès de jeunes du quartier et au fil des rencontres, les sons du marché, du carnaval, du trinquet, de la txalaparta. Sous différents angles de vue, suivant le principe de la stéréovision, l’image de la ville et du quartier se précise peu à peu, révélant une évolution dans la façon d’habiter, des transformations urbaines, des circulations et la force des liens humains.
Cette cartographie sonore a été valorisée par ville de Bayonne au travers d’une signalétique dédiée, intégrée à la signalétique globale de la ville, comprenant la pose de 22 cartels permanents sur les œuvres des trois quartiers dotés de QR codes menant à une page web sur le site Internet de la ville, ainsi qu’un totem à deux faces présentant les parcours, accompagné de plaques murales matérialisant les points de départ. Ceci se complète par l’édition de brochures thématiques selon les « fils narratifs » proposés par la ville, et de plans où les tracés seront matérialisés. Destinés aux offices de tourisme et au CIAP, ces supports de communication physiques viennent en complément de ceux réalisés par l’association commanditaire (cartes postales et kakémono).